CARMEN – VO

Antonio, chorégraphe espagnol, doit monter un ballet sur la musique de «Carmen», le fameux opéra de Bizet. Il lui manque une interprète pour le rôle principal. Après de nombreuses recherches, il découvre enfin l’oiseau rare qui, comble de chance, s’appelle vraiment Carmen. Antonio s’enthousiasme et la convoque pour un essai qui s’avère concluant. Son choix provoque des tensions, et notamment la jalousie de Cristina, considérée comme la meilleure danseuse de la troupe. Peu à peu, les répétitions s’intensifient tandis que s’ébauche une histoire d’amour entre Carmen et Antonio, complètement envoûté par la jeune femme.

Commentaire sur le film

Passion, envoûtement, jalousie et obsession constituent la colonne vertébrale du film, autant d’états du cœur qui se traduisent dans les gestes, dans les attitudes, dans les formes et dans les ombres. Mais le long métrage donne aussi une âme au texte : pas seulement par la voix d’une mélodie devenue célèbre, mais par le corps dans une occupation précise et géométrique de l’espace ainsi que par les expressions des visages. Carmen raconte également la société espagnole : le folklore, le dialogue -au sujet des choix de musiques-, les costumes, les chants, la corrida, l’évocation de la prison de Carabanchel construite au lendemain de la Guerre Civile, en sont quelques exemples... Ainsi, en proposant divers degrés de lecture et en composant visuellement un tableau en mouvement, le cinéaste Carlos Saura rend un bel hommage au flamenco.